dimanche 21 avril 2013

La réincarnation

fait trop vite.

J'ai eu visé ce en quoi nombre de gens comme vous et moi voulaient se réincarner, à supposer que c'était possible. La bête qui se retrouve le plus souvent est le loup, et ça ne choquera personne je suppose, surtout pas ceux qui se considèrent déjà en grands prédateurs; en dehors du loup, la plupart répondent avec humour (gênés, je suppose, d'oser autre chose).
Pourquoi toujours le loup? Parce que le loup est tout à la fois mignon et viril. Ça donne une bonne excuse aux vrais mecs; et surtout, ça peut contenter toutes les catégories possibles et imaginables, de tous âges, toutes confessions confondues et toutes catégories professionnelles itou, et même les filles, c'est dire.
En signe de protestation, j'ai pris la ferme décision de me réincarner en yucca. Au moins, je ne serai pas la proie de la majorité de mes congénères de la veille.

3 commentaires:

  1. Si la protestation est ta vocation, tu vas t'ennuyer en yucca.
    J'aimerais bien me réincarner en spectre.

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  2. J’abonde et même, je plussoie Tripoda : le yucca est un noble choix. C’est exotique et plage med en diable ; il n’a pas besoin de faire les courses et la lessive à pas d’heure ; il trouvera toujours une bonne d’âme pour le baigner et lui dire des choses aimables, soir et matin. De plus, c’est un grand prédateur et consommateur de benzène et d’ammoniaque (on a le gibier qu’on mérite hein — personnellement, je préfère le ragoût de mouton, mais bon). Enfin, il est aujourd’hui enfin débarrassé des rumeurs voulant qu’il couve mygales et serpents de tout poil et venin.
    Oui, le yucca est un être (hêtre ?) exquis, en vérité.
    Alas, poor Tripoda : j’ai le regret de vous rappeler que vous êtes en lien sur mon blogue et que dès lors, vous êtes un LOUP POUR L’ÉTERNITÉ. Car en matière de réincarnation, la seule exception de forme, c’est le loup.
    Désolé…
    Sachez cependant, que j’ai dans mon salon une espèce naine de yucca, une plante offerte par d’aucuns de ma meute et que je nomme « Marie-Jeanne ». Pour vous consoler, chaque fois que j’irai désormais l’arroser, je penserai à vous.
    Je vais aussi penser à un iCul sur le yucca. Ça vous branche ?
    Bien à vous.

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    1. Ah mais!... J'aurais dû m'en douter. Je suis donc piégé dans la meute?
      Mon but, en faisant ce choix, était d'être à l'abri des prédateurs de viande qui court et de la plupart des prédateurs de plantes. Maintenant, il faut que je me trouve une plante vénéneuse ET qui soit un loup, pour espérer être peinard. Je vais avoir du mal, même si j'ai souvenir de certaines "gueules de loup" (ou lierre terrestre) qui ne semblaient pas particulièrement souffrir des brouteurs ou des pucerons.
      Oh, et cette idée d'iCul me convient tout à fait, mais je ne veux pas d'allusion à mes fantasmes post-mortem végétalisants...

      PS: il y a beaucoup d'hybrides parmi vos lecteurs. En particulier, je serais curieux de connaître les moeurs du castor-loup.

      Bien à vous de même.

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Je vous écoute.