dimanche 31 mars 2013

Contre-sciences abjectes

sujet traité à la manière de première lecture.

J'ai conçu une vengeance terrible contre Paul Binocle, le défunt (me semble-t'il) sarcasmiste, à travers une splendide modélisation physique signée Paint comme lui-même sait si bien en faire. Je n'ai de cesse de me convaincre de l'inanité de ma colère, mais ma foi je ne suis pas peu fier de mon calembour, non plus de mon incroyable virtuosité avec cet excellent logiciel. Alors je vais tout de même vous présenter mes doléances illustrées, le sujet étant une vieille série d'articles dont la haute teneur se résumait en ces cinq mots cinglants:
LES SCIENTIFIQUES NE FICHENT RIEN.

Il y a plusieurs réponses très simples et très justes à ces insultes.
-Binocle, ferme-la et laisse bosser les grands!
Ou encore:
-Binocle, tu ne peux pas condamner les formes les plus purement érudites de la science sans condamner du même coup toute forme d'érudition, et comme tu es toi-même une sorte d'érudit, tu as intérêt à te désintégrer sur-le-champ, pas de jaloux.
Soyons sérieux: on accuse les scientifiques de paresse, parce qu'on exige d'eux qu'ils ne travaillent à rien d'autre qu'au bien-être des hommes. Celui qui dit ça ne fournit pas grand-chose de plus à la société que l'humble manoeuvre qui met au point la systématique des oligochètes, il aurait donc tout intérêt à s'écraser et à laisser le professionnel titiller ses vers de terre. C'est pure paresse que de s'asseoir et d'attendre qu'on invente un remède contre le sida; cela pourrait passer inaperçu et tout irait bien, croyez pas, moi aussi je suis paresseux, mais surtout, sourtout, ne JAMAIS accuser les autres de ce qu'on est soi-même, c'est vraiment la pire des impolitesses.

Mais bon bref, voici pour finir la chose qui résume la chose, et explique une partie de mes doutes quant à l'utilité de ce réquisitoire:



Je fais comme lui, il se reconnaîtra.

lundi 25 mars 2013

Encore une collaboration

Au risque de me montrer pressant voire oppressant, je signale la parution de ma troisième creepypâte qui se trouve en réalité être la deuxième. Le genre est quelque peu différent de la précédente (qui est en fait la suivante), peut-être j'en entendrai plus de bien. Peut-être même, j'en entendrai quelque chose. Bref, ça s'appelle le Portemanteau, c'est novateur dans le genre (il me semble), ça n'a pas enchanté tout le monde sur le forum mais j'espère enchanter  tout le monde sur la toile. Jetez-y un oeil, ça me fait plaisir...

dimanche 24 mars 2013

Nos commensaux

sujet traité à la manière du moins appliqué des chroniqueurs.

A bien y regarder, il n'y a à mon avis qu'une seule véritable sale bête dans le monde vivant, qui a bien de la peine à se rendre utile pour compenser: c'est le virus. Alors encore une fois, les divers Dr Morphal et al. qui écument le net trouveraient beaucoup à dire sur l'utilité du virus dans la recherche; mais regardez-le, ce salaud! Un virus, c'est à peine vivant. Il se résume à une pincée d'acides nucléiques et quelques misérables enzymes emballés dans une capside ingrate: comme un honnête organite qui aurait subitement décidé de se lancer dans le grand banditisme (idée à creuser par les personnes compétentes, si ce n'est déjà fait). Avec un aspect aussi patibulaire, il ne pouvait être rien d'autre qu'un véritable méchant: et ma foi, c'est exactement ça. Cette petite saleté fait pénétrer son contenu dans son innocente victime et se sert nonchalamment de son intérieur pour se reproduire, l'épuisant en synthèses et réplications; et bien sûr, il n'oublie jamais de tuer son hôte en partant, lui et ses fils perforant sauvagement sa membrane en le quittant. Le virus n'épargne personne, tout le vivant subit sa pression vengeresse.

Tout ceci pour dire qu'on confond allègrement ce type de redoutables bandits, genre parasites et parasitoïdes, avec de très estimables commensaux qui pourraient aisément prétendre au titre d'amis.
Le commensal, nous dit Robert, est notre voisin de table; littéralement, un copain: nous partageons notre pain avec lui. Au sens biologique, c'est un être qui profite de nous sans nous nuire, un genre de semi-parasite ou même de semi-symbiote.
Le premier, c'est le rat. Il est bien sûr vrai qu'il est peu heureux d'en croiser un la nuit au détour d'une ruelle sombre, surtout si l'on est un chihuahua ou autre bestiole ridicule et qu'on a un ratier parmi ses ancêtres. Mais qui ignorerait combien nous croulerions sous nos immondices si les rats n'en finissaient la majeure partie? Le plus important, donc, mais non le plus sympathique.
Le plus sympathique à mon sens, c'est bien évidemment le plus minuscule, le plus insignifiant et le plus inutile; je veux parler du lépisme, dont l'espèce la plus courante par chez nous est le poisson d'argent. Dans certain ouvrage racoleur que je ne nommerai pas, on démontre à grand renfort de prises de vue au MEB quel redoutable nuisible il est (l'usage abusif et ostentatoire du MEB, gadget hors de prix, est un indicateur très juste de la connerie et de la racolerie d'un propos). Ma foi non: cet animal charmant qui vit dans les coins humides du logis se nourrit presque exclusivement de papier, et n'existe sauf exception qu'en nombre réduit. Là où il se trouve, c'est à dire la plupart du temps sous l'évier ou dans les toilettes, il n'endommagera jamais que des vieux magazines ou du PQ. S'il s'en prend à vos originaux de Jésus ou de Confucius, dites-vous que vous l'aurez bien cherché: on ne cache pas de pareils ouvrages dans les toilettes.

Dévions un peu. Qu'est-ce qu'un commensal dans les sociétés humaines ? Un bon camarade. Il y a peu de gens sans qualités, et les qualités du commensal ne sont pas des moindres; ça vaut bien un petit mécénat, quelques épluchures et miettes de pain, un fond de bière dans sa pinte (mais guère plus), pour qu'il veuille bien nous éclairer de sa sagesse. On n'en finirait pas de faire l'éloge des solitaires et des inutiles, alors j'abrégerai: voyez quelle valeur ils ont! Il est de notoriété publique que les créants en sont presque tous. La sagesse se bâtit hors le tumulte de la cité, disons dans un monastère ou autre ermitage, de même que la science et l'art. Même celle qui concerne la cité elle-même...
J'ai carrément oublié de la signer, mais elle est bien de moi.

lundi 18 mars 2013

Nouvelles aventures horrifiques

Je signale, tant que c'est frais (donc pas encore pourri), que Son Altesse Sérénissime Rob Nukem vient de publier, parmi un très grand nombre d'autres histoires méritantes, la nouvelle "L'explorateur du Néant" écrite par votre serviteur.
Il s'agit de ma troisième incursion dans l'univers joyeux et coloré des Creepypâtes, ce qui veut dire que la seconde est toujours en attente. Mais ne nous fâchons pas, j'ai tout mon temps. L'éternité comme qui dirait...

Et comme d'habitude, réactions et menaces de mort sont attendues ici-même.

samedi 16 mars 2013

Entretiens avec le capitaine Kirk

sujet traité d'une manière industrielle.

Aujourd'hui, quelque chose de totalement débile.

Le célèbre capitaine Kirk a fini par descendre de son donjon malgré les mises en garde de Monseigneur Spock. Il est retourné à la vie civile, laissant derrière lui les trépidantes extrapolations spatiales, et dans le logis de sa tendre et chère épouse où il est depuis dérangé à longueur de temps par les journalistes. Moi, je ne vous le cache pas, j'ai aussi tenté d'aller parler en personne au légendaire vainqueur du cosmos, mais comme j'écrasais la palissade de son jardin pour le voir de plus près, il me tapa tellement fort sur le crâne que je dus engager des poursuites (qui évidemment n'aboutirent pas).
Alors, pour se faire pardonner, il a trouvé le moyen de se faire remplacer et, ma foi, c'est assez convaincant:

Ceux qui comprennent bien l'anglais saisiront peut-être des parcelles de vérités profondes dans l'entretien que je reproduis ici (où je joue opportunément le rôle du lieutenant). Moi, je persiste à croire qu'il ignore où il est, qu'il ne sait pas où cette épopée cosmique va le conduire, et qu'il me prend pour un idiot.


Ce premier extrait suffira à apporter des doutes quant à l'identité du remplaçant. Le sujet présente en effet une habileté surprenante à changer de sujet à chaque fois que, dans sa maladresse,il dit quelque chose d'étrange:

Lieutenant: I find you very human, what about MrSpock?
James T. Kirk: I am a human.
Lieutenant: Yes, but I mean, being human as a quality.
James T. Kirk: Lieutenant.. I would like to be a human.
Lieutenant: Aren't you?
James T. Kirk: " Aren't you?"? Am I?
Lieutenant: You just said you was.
James T. Kirk: If I hadn't delayed, it would have been killed.
Lieutenant: You just said you was!
James T. Kirk: Are you explaining Lieutenant? I haven't requested an explanation. Now, as I was about to say, Navigator, plot us a spiral course away from the cube.
Lieutenant: Spooky.
James T. Kirk: Yes, the Controller. The Controller. Who controls? I would like to meet, to see him.

 



Une question semble-t'il très embarrassante:


Lieutenant: Is space as huge as you thought?
James T. Kirk: I'm Captain Kirk. I'm Captain Kirk! I'm Captain Kirk! I'm Captain Kirk! Wilson!
Lieutenant: Calm down! I did not want to hurt you.

James T. Kirk: I am calm. You? Yes, I can see that. Miss Kalomi, you'll have to come back to the settlement and prepare to transport up to the ship.
Lieutenant: Can't you look at me when I'm speaking?
James T. Kirk: Yes I can see any information on the web.



Par un jeu subtil de questions vicieuses, je suis parvenu à le piéger:

Lieutenant: When will we go back to the earth?
James T. Kirk: In exactly four hours, twenty one minutes, Lieutenant.
Lieutenant: Great, I'm so hungry, I could eat an octorock!
James T. Kirk: Report to mess hall.
Lieutenant: Captain Kirk, Ganon and his minions have seized the island of Koridai!
James T. Kirk: I must assume that something's keeping them busy up there. The Klingon ship.
Lieutenant: Is Ganon a Klingon?
James T. Kirk: Yes, I.
Lieutenant: Are you human or klingon?!
James T. Kirk: I am a human.

Lieutenant: Prove it!
James T. Kirk: I've got to go.
Lieutenant: Coward! Coward! You're going nowhere!



J'en ai marre de cette vie. Des solutions glucidiques à inclusion de polymères à tous les repas, et ce Kirk qui radote de plus en plus:


Lieutenant: What's for dinner?
James T. Kirk: We can program our food synthesizer to make any dish.
Lieutenant: I haven't eaten a real lunch for years.
James T. Kirk: No, sir, listen to me. I.
Lieutenant: I WANT SALMON SANDWICH!!!
James T. Kirk: Is something wrong?
Lieutenant: I'M HUNGRY!
James T. Kirk: Report to mess hall.



Mon morceau préféré: le vieux Kirk me surprend par sa maîtrise des langues étrangères. Mais je continuerai à lui parler anglais, par politesse...


Lieutenant: Parlez-vous français?
James T. Kirk: We can speak any language through the Universal Translator.
Lieutenant: That's good, so I'm going to speak this very bad English no longer.
James T. Kirk: Hmm, are you serious?
Lieutenant: I am! That's not a problem, you have the universal translator!
James T. Kirk: I do. It's only the wind and the thunder.
Lieutenant: Comme vous dites.
James T. Kirk: Direction. Direction. It doesn't matter. The way we came.
Lieutenant: Mais utilisez-le, bon sang!
James T. Kirk: I don't know that language.
Lieutenant: Et le Universal translator, alors?
James T. Kirk: Is that Latin?
Lieutenant: Exactly.



Il a fini par comprendre que je représentais un danger pour lui. Je ne sais pas si j'arriverai à m'échapper.


James T. Kirk: Goodbye Lieutenant.. To prevent further conspiracy, you will be removed to separate cells. If there.s any resistance, you'll be given a sedative until you learn co-operation. Doctor Lester will be first. Follow Lieutenant. Ten minutes and it's all going to end at the OK Corral. Well, we're going to wait right here until well after five o'clock. We're not going to move from this spot.
Lieutenant: NOOOOOO!!!!!


Bon, j'en mets un dernier morceau, pour faire joli...

Lieutenant: I'm captain kirk!
James T. Kirk: Welcome aboard, kirk.
Lieutenant: And then who are you?
James T. Kirk: James Tiberius Kirk.
Lieutenant: Papa!


Tout ceci laisse penser que l'humour du futur sera élaboré en collaboration avec des robots: c'est le principe de la grenouille qui s'applique ici. Sur ce je vous laisse: j'ai une évasion à préparer.

On lui dit au revoir et merci.


vendredi 8 mars 2013

Sous-titrage Lourds et Mésentendants (6)

"Assurez-vous que votre vie reste longue et utile, comme un rouleau de papier toilette."

C'est signé Biscuit de la Fortune.
Au fait, il me semble que plus un rouleau est utile, plus il a tendance à se raccourcir... La sagesse sinoïde est contradictoire: pour vivre vieux, vivons cachés (et a fortiori inutiles).
Oui, sinoïde, en forme de chinois, connaissiez pas? Mais laissez-moi néologiser en paix, sacretain!

Montage idiot sur jeu de mots crétin, qu'il fallait bien que je case quelque part. Désolé.