mardi 31 décembre 2013

Bout rimé du nouvel an

De tous ces artisans il n'en est qu'un, je gage,
Qui jamais bien saura user d'une tondeuse:
Celui qui court le cuir a l'aisance d'une danseuse,
A gagné par les ans un somptueux bagage.
Il fait ce qu'il juge bon, et ne suit pas la vogue
Et contre le courant, hardie, va sa pirogue.
Allant point enchaîné mais digne des écrits
Tout en soignant du mal une pseudomembrane
Il fait le bien pour tous, étouffant sans un cri
Les maux ignobles et verts et vils et qui ricanent.
D'une tondeuse vengeresse au puissant rugissement
Il court le cuir et soigne et vainc le jaunissement.
Petit mâcheur dans l'ombre, âme indépendantiste,
Le pro de la tondeuse est bien sûr le dentiste.





À l'année prochaine...

samedi 28 décembre 2013

Débris dans les bois



La vision angoissante des reliefs d'une fête mystérieusement disposés dans une clairière sauvage, photographiés au flash, de nuit (merci du cliché), me revient régulièrement ces derniers temps. C'est que j'ai bien envie de mettre ceci en scène une bonne fois pour toutes, et de la faire, cette photo au flash, moyennant quelques éléments supplémentaires qui n'apparaissent pas ici (chaises de jardin et masques de cheval ou autre suspendus dans les fourrés). Cette mise en scène seule me paraît si insistante qu'il s'agit probablement d'une réminiscence de film d'horreur. Mais je crois encore un peu en mon imagination, mon répertoire dans ce domaine étant fort restreint.

samedi 14 décembre 2013

Citation de première importance

Ce billet inhabituellement militant nous vient d'un certain Magnosa que vous trouverez en lien ci-contre. Le message me semble de première importance. Sans doute, nous n'y pourrons rien, mais sachons au moins ce qui pèse sur nous. Cela me semble être le strict nécessaire.

Nota bene: je le reproduis ici tel quel et sans coupures de travers par simple respect pour son auteur, même si ma bien-pensance de faiblard me commanderait de nuancer certains points (la fraternité notamment).


Il était une fois un internet libre...

... où tout le monde pouvait mettre en ligne ce qu'il voulait, s'exprimer librement et surfer sans crainte sur le web. Bien sûr, il y avait quelques soucis, parfois il transmettait des virus, et dans les pires des cas certains de ses membres profitaient de son ouverture d'esprit pour planifier des actes affreux. Cependant, dans l'ensemble tout allait bien, ces problèmes n'étant qu'une infime partie de son immensité. Il devenait de plus en plus fréquenté, et devenait même une source de fraîcheur dans la vie morne de nombreuses personnes qui y trouvaient un moyen d'échapper à la routine journalière "métro, boulot, dodo". Et puis un jour, des gens hauts placés et "bien pensants" sont arrivés, et Internet changea. Fin.


Je pense que vous l'aurez remarqué, 2013 est une année bien sombre pour le net. Il y a deux jours, Youtube mettait à jour sa politique CMS, menaçant ainsi ses petits membres (Ombriste en a d'ailleurs fait les frais) et se tournant vers une démarche de contrôle absolu et d'exploitation commerciale de sa communauté. Youtube qui, racheté par Google, avait déjà signé la mort de la liberté d'expression en forçant au silence tous ceux qui ne disposaient pas d'un compte Google+ et en permettant d'identifier à 100% l'auteur d'un commentaire qui en avait un. Aujourd'hui, c'est avec des yeux révulsés par l'horreur de la chose puis complètement blasés que j'ai lu l'adoption par NOTRE Sénat, suivant l'exemple de NOTRE Assemblée Nationale (cocorico !) de leur loi de programmation militaire qui alimentait la controverse depuis un moment. Pour ceux qui n'ont pas suivi, voici ce que cette loi permet :


- la capture en temps réel d’informations et de documents (qui« peuvent être recueillis sur sollicitation du réseau et transmis en temps réel par les opérateurs aux agents mentionnés ») auprès aussi bien des hébergeurs que des fournisseurs de service.


- de requérir ou capturer des « informations ou documents traités ou conservés par leurs réseaux ou services », et non plus seulement des données de connexion.


- l’élargissement de la liste des administrations qui peuvent requérir ces interceptions ou captures, par exemple au ministère de l’économie et du budget.


- l’élargissement des finalités de ces mesures à la sauvegarde du « potentiel scientifique et économique de la France » et à la prévention « de la criminalité ou de la délinquance organisées ».



Bien évidemment, interdiction de s'insurger, puisque, comme l'affirme si bien maître Alain Bensoussan, "cette loi est un véritable mieux par rapport à la situation actuelle. Le processus est bien plus transparent et permet une traçabilité de la surveillance". Bien sûr. Cool. Je résume avec mes mots l'idée qui se cache très loin là-dessous : "Vous faites quelque chose d'illégal ? Qu'à cela ne tienne, faites simplement passer une loi qui légalise cela !" Notre cher avocat n'est en revanche pas tout à fait d'accord avec l'idée que la lutte contre la criminalité rende optionnelle l'intervention d'un juge au profit d'un pouvoir décisionnel indiscutable de tous les corps auxquels s'étendent la loi. Dans un futur proche, on pourra donc peut être vous envoyer en prison du jour au lendemain sans passer par la case procès. Démocratie avez-vous dit ? J'ai pour ma part ma propre conception de notre devise nationale, 

LIBERTÉ

ÉGALITÉ

FRATERNITÉ
.


Bref, je me demande où va l'internet, si ce n'est vers une dictature qui laisse de plus en plus tomber son masque. Et nous sommes piégés dedans, car après tout, après des années de liberté sur la toile, nous avons nos petites habitudes, nous regardons nos vidéos sur Youtube, nous communiquons avec nos amis par Skype ou Facebook, nous postons nos images sur Tumblr ou Instagram, etc (je généralise, sachant que certains ont d'autres habitudes, mais l'internaute moyen fait la navette entre ces sites en permanence). Quand, après des années de loyaux services, nos sites favoris se transforment en gouffre à billets avec caméra de surveillance intégrée, la plupart des gens se taisent et se livrent pieds et mains liés, permettant ainsi le contrôle global des foules et l'abolition des libertés individuelles. Quant aux débrouillards qui migrent sur d'autres sites, les lois qui passent en douce dans nos beaux pays permettent de les passer sous silence et de les garder à l'oeil malgré tout.


Que pensez-vous de l'avenir d'Internet, et surtout de ses internautes ? Nous verrons-nous forcés de nous cacher dans les contrées obscures du DeepWeb ? À suivre...

samedi 23 novembre 2013

Nouvelles technologies

Aujourd'hui, mots-valises.

       Le premier m'a été présenté au festival international du film Le masque de Zorro, qui se tient chaque année dans la banlieue d'Iquitos en Amazonie péruvienne. Lors de cet évènement indubitable, les admirateurs de tout poil présentent sous diverses formes tous le même film, ce qui est d'un ennui mortel sauf si l'on a la patience d'attendre une surprise surprenante. J'en eus la preuve lors de la présentation du Zorroscope, un très rare procédé cinématographique vintage reproduisant à merveille les plis volumineux de la cape du grand homme.

Partez pas, y a pire.
       Le second est issu de tractations, jusqu'alors tenues secrètes, entre deux époques et deux secteurs très différents. Son design et sa perspective approximatives, ainsi que la qualité pour le moins douteuse des étoiles, seraient dûs aux divers dysfonctionnements des moyens de communications mis en œuvre pour joindre les industriels impliqués. Voici le Tie-phone:

Partez, y a pas pire.

lundi 4 novembre 2013

Sur la lande

Une minuscule éminence verte rampe triomphalement sur la lande:
Son nom sera Orthotrichum sinister, car elle est d'une beauté très gauche, bien maladroite car trop insignifiante pour être notée.



 
 





BONUS-CIMETIÈRE
 
 
 
 
BONUS-BOTANIQUE
 
-Selon toute vraisemblance, Orthotrichum sinister n'existe pas et n'a aucune raison d'exister.
-Malgré leur discrétion et leur apparente homogénéité, les Bryophyta (mousses et hépatiques) sont parmi les plantes les plus diversifiées avec plus de 25 000 espèces -juste derrière les
200 000 et quelque Angiosperma.
 
 

samedi 2 novembre 2013

Angoisse du moment

J'appréhende le jour où mon traitement de texte sera pourvu d'un correcteur de logique.

mardi 29 octobre 2013

Une paire d'écrits neufs

Deux nouvelles creepypâtes (la seconde n'étant que partiellement de moi, c'est une collaboration) dont chacune aura droit à une petite remarque.


http://creepypastafromthecrypt.blogspot.fr/2013/10/les-besogneux.html

Le fond sonore qui accompagne celle-ci est issu d'une vieille cassette comportant, tenez-vous bien, l'enregistrement d'une autre cassette que je ne suis pas parvenu à retrouver. Du coup, de ces sons mystérieux, on n'a que des fragments. Je crois tout de même pouvoir dire qu'il s'agit d'une fiction radiophonique. Si certains parmi vous sont vieux auditeurs, peut-être pourront-ils éclairer ma lanterne.


http://creepypastafromthecrypt.blogspot.fr/2013/10/la-danse.html

Celle-ci a été initiée par un collègue, auteur d'un personnage assez typique qui fait son chemin sur le web. Elle est composée de trois fragments écrits, dans l'ordre, par lui, par un autre (non moins respectable) et par moi-même. Le grand intérêt de ce texte est de montrer comment nous traitons du même sujet chacun d'une manière qui nous est propre. Et si c'est historiquement incohérent, mille excuses, nous faisons de notre mieux avec notre manque de volonté évident pour ce qui est de se documenter.


Sur ce, bonne lecture, et montage peu subtil en bonus.

dimanche 20 octobre 2013

mercredi 16 octobre 2013

Artefacts: Simple

Aujourd'hui, minimalisme antique.

Le Simple est un genre particulier de personnage au tempérament mystique. Et il est, avant tout, un prétexte pour représenter quelque chose de plaisant sans déployer de talents particuliers pour le dessin. Il est une sorte de portemanteau contemplatif du désert, probablement mobile voire très animé (quoiqu'assez raide), et dispose d'un spectre d'action particulièrement modeste: Frappe 1, Frappe 2, Frappe 3; Tordaison chez les spécimens mutants. Mais il a son charme: il a plu aux autres la première fois que je l'ai fait, et il a été repris. Étrange. Encore, sans doute, un exemple d'êtres "charmants" qui parviennent à retenir l'attention sans que l'on sache précisément pourquoi. Un proto-mème, restreint certes à un cercle réduit, et dont je doute fortement qu'il puisse faire son chemin ici. Mais nous verrons bien...



Original, deux dérivés et reprise. Le portemanteau vous salue et espère se montrer moins obscur par ailleurs.

jeudi 10 octobre 2013

L'homme vieux (fragments)

Cette nouvelle inachevée, dont le style est somme toute assez empesé, pourra éventuellement être présentée à un concours si je parviens à la finir. En attendant, il me faut me satisfaire un peu en donnant l'impression que ce blog est toujours mis à jour avec régularité. Le premier fragment correspond au début, le dernier à la fin et le second à quelque chose entre les deux.

On nous avait promis des horizons dorés, dorés ou tachés de suie; la réussite ou l'échec d'un même système conduisant à l'un ou à l'autre. Nous ne vîmes arriver aucun des deux, et nous avons cessé d'attendre. L'espèce même, en vérité, est bien lasse, et s'est laissée aller à un doux recul.
Nous avons cessé de tondre nos pelouses, de tailler nos haies; nous avons cessé de lire, d'apprendre et de faire, et nous avons cessé de construire. Notre volonté s'était érodée, et nous reposions désormais sur des acquis en déclin.
Puis, comme si ça ne suffisait pas, nous fûmes las de nous reproduire. Nos lits eux-mêmes nous rebutaient, préférant la douce-amère contemplation de nos choses qui s'effritent. Les couples vivaient silencieux, immobiles et enlacés dans une douceur à froid, partageant un pâle sourire, pleins de bonheur, et de suffisance.
Enfin nous avons cessé de vivre. Nous avons quitté les cités maintenant décrépites, marchant sereinement sur les routes désertes, vers là où l'errance nous conduirait. Nous ne laissions rien alors, ou rien de regrettable.

Dès avant nous savions combien l'asphalte était douce à l'esprit, quand on pouvait la parcourir à pied. Quand les véhicules ont cessé de circuler en leur centre, les rues nous avaient de suite parues plus larges et plus nettes. Combien était belle, lorsqu'elle était vide, cette surface dure et lisse, improbable vestige d'une improbable époque, et comme nous triomphions d'aller ainsi par le milieu d'une voie autrefois impraticable...  Nous mesurions alors toute l'ampleur de notre satisfaction: notre ennui avait eu raison de toutes les choses anciennes, et à présent nous découvrions émerveillés un monde nouveau pour se blottir et s'éteindre.
La lassitude nous était douce, en effet. En somme nous étions vieux; l'ennui était pour nous devenu un mode de vie. Mais le monde lui-même et toute chose en lui étaient vieux et las, comptant les jours qui les séparaient de leur terme.

Et nous sommes, donc, quelques groupes errants, mélancoliques et fascinés, qui progressent en rang de loups: la terre déprime et ça nous va bien. Pieds dans la boue; Tête parmi les ronces; Regard nulle part. En somme, il ne nous fallait rien d'autre que cette retraite spartiate, et quelques souvenirs du vieux temps restaient à ceux d'entre nous qui ne dormaient pas encore.

[...]

Un autre possède une précieuse relique: un disque de verre et de métal, produisant un son cadencé, maintenu au bras par une lanière de cuir. Il l'appelle sa berceuse, et l'écoute chaque fois que possible: car il n'ignore pas que le mouvement ne sera pas éternel. En effet, un vague érudit était un jour parvenu à déchiffrer: Dix ans de batterie. Et, depuis que l'échéance lui était connue, il attendait, inquiet, que la prophétie se réalise; et il ne comptait plus perdre une miette du son apaisant de l'appareil. Il lui donne honneur et prestance, et il dispose d'une place de choix dans la meute: il marche au milieu du rang, protégé entre un dos et une face, sans avoir à choisir où aller, ni à maintenir le rythme pour ne pas se faire distancer.
Incapable de voir qu'elle s'endort, molle et apathique, la colonne trace sa route à l'aveugle en ramassant tant bien que mal sa subsistance sur le chemin. Et au milieu, l'oisif avec son appareil rythme l'ensemble.

[...]

La bête apaisée s'endort bientôt, s'en allant bercée en cadence à des rêves sans ambition, pour n'en jamais revenir.

-Et soudain le tic-tac s'arrête.




lundi 9 septembre 2013

Les Poneys Ensorceleurs

Mes rapports amicaux avec certains membres du forum CFTC m'ont permis d'effleurer prudemment un pan étrange de la culture webistique: une organisation voilée et étendue, ignorée des hommes -moi le premier. Les francs-maçons de l'inutile, dirait-on. Je parle des bronies, et je tremble rien qu'à écrire ce mot (vous comprendrez pourquoi vers la fin).


Pour beaucoup, j'annoncerai une trivialité -et on m'accuserait rapidement de mal résumer la chose, si je ne savais pas m'adresser ici à des gens sérieux et posés: un brony est un fan de la nouvelle série Mon petit poney qui n'est pas issu des populations initialement visées (autrement dit, qui n'est pas une fillette). Cela comprend non seulement des adolescents, mais encore semble-t-il beaucoup d'adultes; et parmi eux, pour ce que je sais, une proportion étonnante d'individus mâles.
Alors qu'il y a encore quelques semaines je jugeais ce phénomène marginal (et de toutes façons cantonné à Internet et à ses usagers), mon retour récent aux étendues extérieures m'a permis de constater qu'il n'en était rien, ou du moins qu'il gagnait du terrain. On retrouve ainsi le personnage de Rainbow Dash sur cette affiche d'une très sérieuse association étudiante pour une fête où il n'y a rien que des grands. On accusera sûrement l'auteur de l'affiche d'être lui-même un brony, mais ceci montre au moins qu'il ne juge pas honteux de fréquenter des œuvres manifestement pas destinées aux gens de son âge, et que ses collègues l'ont appuyé.

C'est cette rencontre inopinée qui m'a poussé à écrire cette note. Notez la faute de frappe en haut à gauche que certains me disent être une private joke.
Je ne suis pas loin de penser que les bronies constituent un public plus nombreux pour ce que beaucoup appellent MLP que les petites filles initialement visées par cet univers lisse et gai; mais cette étrange fascination n'est pas celle de simples spectateurs. Comme on peut le voir ici, la pouliche bleue au crin irisé est tout de même quelque peu arrangée en pirate; j'ignore pourquoi ce détournement -peut-être en excuse à des penchants si puérils, ou pour atteindre un autre versant du kawaii- mais il n'est pas dans le sens d'une parodie: l'intégrité du personnage est conservée.

Bien plus, y compris dans ceux où leur corps même se trouve meurtri, le but de ces détournements ne me semble pas être véritablement de détruire un univers ou de le fouler au pied; je me base sur ça sur mon seul ressenti, une réflexion plus avancée pourrait le confirmer plus tard. La démarche, disais-je, semble être bien plus proche du pastiche.
J'ai évoqué il y a quelque temps un "épisode perdu" fomenté par des amateurs, où un personnage (Pinkie Pie) en torture un autre à mort (Rainbow Dash) pour son seul plaisir, avant de l'empailler. Parodie? Je ne crois pas: tout est reproduit avec une telle minutie et un tel respect des codes graphiques originaux, que cela me semble avoir davantage les traits d'un hommage...

Chaque vue me rapproche de la damnation (et m'éloigne de vous, probablement).

Mais en vérité, il est possible que la clarté de mon jugement sur ce dernier point ait été troublée par les personnages même. J'avais dit que cette séance de torture m'avait ravi: pourtant je me suis toujours retenu d'aimer tout ce qui avait trait au gore (hormis, parfois, en littérature). L'explication est simple: ce sont des poneys.
Il y a quelque chose de spécial en eux, cela m'apparaît clairement à présent. Je me sens troublé à leur vue -et pas uniquement parce que je crains d'être surpris, ce me semble. Ils sont propres à séduire les jeunes jusqu'à un âge avancé, et à mettre en scène les situations les plus horribles sans jamais cesser d'être mignons. Assez mignons pour retenir l'attention de tous, du moins tendre au plus faible; et au niveau de ce dernier, on trouve les bronies. Je me demande parfois si cette attitude ne dissimule pas des pans cachés de notre sexualité, encore que ceux-ci n'aient rien d'explicite ni aucune application directe.

MLP aurait atteint, sans le vouloir j'espère, un sommet dans l'art d'attendrir (encore qu'attendrir ne soit pas le mot exact, que je cherche encore): assez, s'il en avait l'intention, pour asservir une bonne partie de l'humanité.
Soyons forts et résistons à leur faiblesse.



Nota bene: Cet article a été écrit sans ordre et sans plan, assez rapidement. La réflexion est probablement fausse et incomplète, voire totalement fantaisiste (ayant moi-même du mal à distinguer le vrai de l'ironie en me relisant). Des mises à jour pourraient être apportées à ce sujet dans de prochains articles, car je sens clairement que ce travail est présentement inachevé; si je dépasse trois articles en ce sens, considérez que je suis devenu un irrécupérable brony. J'espère, très sincèrement, ne jamais en arriver là: jusqu'ici, j'ai toujours su où m'arrêter, mais j'ai peur que mon esprit ne défaille. Le fait que je puisse citer les noms des personnages est déjà mauvais signe...

mardi 3 septembre 2013

Charge d'anarchistes

-Comment courent les anarchistes?

-Ils courent en portant bien haut des drapeaux noirs, le couteau entre les dents, en criant "A l'abordage!" Et ce faisant, ils boivent beaucoup de rhum.
Ils crient avec un couteau entre les dents, et en buvant du rhum; c'est parce qu'ils sont plus forts que vous, et bien plus convaincus.


-Et où courent-ils donc?

-L'on se rue sur les nonchalants: les Associations de Consuméristes, le vieil ennemi qui s'ignore et ignore ceux d'en-bas. Trop hauts pour être atteints, certes, et toujours partis en pique-nique, et si honnêtes et si laids.

mardi 27 août 2013

Des nouvelles...

En premier lieu, je ferai ce que je fais de mieux: envoyer des liens. Il s'agit de mes 16ème et 17ème collaborations au blog CFTC qui m'accapare décidément beaucoup. Il faut dire que les évènements récents m'ont amené à cette saine bêtise: à la suite de circonstances aussi dramatiques que rocambolesques (dans la limite de ce que les réseaux peuvent fournir en drames et rocamboles), je suis devenu administrateur du forum. Ce qui n'est pas une tâche aussi lourde que je le pensais, mais demande tout de même pas mal de temps ainsi qu'une certaine exposition aux critiques faciles, justifiées ou non.


http://creepypastafromthecrypt.blogspot.fr/2013/08/le-sarcophage.html

http://creepypastafromthecrypt.blogspot.fr/2013/08/communique.html


Mais ce n'est pas tout, il faudrait aussi que ce blog ait sa propre vie comme il y a maintenant un certain temps... Eh bien, il me semble que ça viendra. Les circonstances vont m'amener à avoir moins de temps libre, et de ce fait, étrangement, je posterai plus. Syndrome étrange mais bien réel, dans mon cas au moins. L'inactivité me rend inactif, c'est bête à dire.

Sur ce, je vais tenter de fournir une illustration de circonstance, et comme c'est à prévoir, je ne trouverai qu'un truc idiot et sans rapport...

Cela dit, bonne fin d'août et bonne grisaille de rentrée au-delà.


 
Tiens, qu'est-ce que je disais.

A ceux qui me diraient que je plagie Paul Binocle, je dirai qu'il n'était sans doute pas le premier à sortir hors-contexte des images sans rapport éhontément volées à d'autres, et que je me passe de la citation de circonstance.

dimanche 11 août 2013

Post-tintinisme: Décontextualisation

Quelques vignettes hors-contexte issues de l'œuvre d'Hergé. D'autres que moi se sont livrés au même exercice avec les Simpson, il me semble. Certes, ces scènes sont bien connues de tous, mais certaines prennent un relief étrange à la lumière du vide dont on les entoure...




Nous ne sommes pas là dans le post-tintinisme pur et dur - le mouvement reste à inventer - mais dans du proto-post-tintinisme voire du paléo-post-tintinisme. Parmi les projets à venir, lancés dans mon entourage: Tintin en Autocar et les Sept Tournesol de Cristal.

mercredi 7 août 2013

Impro romantique

petit texte simple en guise de remplissage.


La forêt est là comme une ennemie avec laquelle on vivrait en paix. Le statu quo est la règle: les deux camps ne se pénètrent pas. On l'empêche d'avancer sur les terres mais ses frontières demeurent immuables. Les chemins tournent autour sans jamais y entrer.

Les seules pistes dans sa masse sombre sont des coulées, les sentiers qu'entretiennent les animaux pour leurs déplacements. Il est fortement recommandé de ne pas les suivre. Il est difficile de dire quelles bêtes empruntent les coulées, et beaucoup d'entre elles viennent se perdre à l'écart de tout, dans des vides probants, des lieux où rien ne semble devoir attirer la faune; ou bien un cul de sac, une nasse, un piège grognant. Ma foi, je n'y connais rien, et la vie secrète des animaux ne m'intéresse pas...



BONUX: Opilions-surprise
 

mardi 30 juillet 2013

Un fulgore + saynète administrative

Juste pour vous assurer que je suis toujours en vie.

"-Bonjour Monsieur, ce serait pour louer un foie.

-Avez-vous obtenu l'autorisation?

-Quelle autorisation?

-Celle du Maréchal; c'est écrit ici en toutes lettres: location de foie sur demande au Maréchal des Défunts."


Catedra serrata - 60 mm. Capturé en 2012 à Iquitos (Pérou). Inutile de vous dire que j'y étais pas mais c'est quand même moi qui l'ai étalé.

samedi 20 juillet 2013

Première tentative de gore explicite


Ce titre l'étant tout autant, explicite. Les détracteurs de la viande froide (dont je suis) sont quand même invités à la lire, ne serait-ce que par curiosité. Je vous signale qu'on peut encore être étonné par ses goûts en matière de divertissement: j'ai moi-même été surpris de me voir apprécier des séances de torture aussi abominables que le fameux Cupcakes (une parodie sanglante de Mon petit poney). D'aucuns avanceront que j'ai trouvé là le sadique qui sommeille en moi, mais c'est certainement bien plus compliqué que ça. Bande de pervers.

http://creepypastafromthecrypt.blogspot.fr/2013/07/le-blog-de-simon.html

L'idée m'est venue pendant un long et inconfortable voyage en bus. Les sièges étaient tellement agressifs et la route si mauvaise qu'il m'est probablement venu l'idée de me venger par écrit (et en ce sens, c'est raté, à moins de supposer que la victime était conductrice de bus). Comme pour la précédente, ce fut l'occasion de quelques réflexions de fan sur le concept de creepypasta, mais bien plus développées cette fois-ci. Je ne suis pas déçu du résultat, non plus les lecteurs. Tout ça fait du bien.

Cela étant dit, je souhaite bonne lecture à tous ceux que la torture gratuite ne rebutera pas!

La désormais traditionnelle émulation de cauchemar en bonus.
J'en ai pris une spécialement sinistre pour mieux s'accorder au reste.

jeudi 18 juillet 2013

Réflexion d'ameublement/Flatterie

J'arrive à une conclusion simple que beaucoup avant moi ont dû trouver - si je répète les autres, je m'en excuse - et cette conclusion, la voici: écrire est un dialogue.
Quand je me contente de penser (on ne dit pas penser, on dit rêvasser), je croise souvent des choses que je connais, mais dont j'ignore le nom -ou je ne m'en rappelle plus, c'est selon. Je peux e rester à ce stade, car mon esprit n'a pas besoin d'associer un nom à une chose pour la reconnaître comme connue. Si je veux écrire ce que je vois en revanche, cette chose, il me faudra bien la nommer pour achever le texte; j'use alors des noms ainsi que je le ferais en dialoguant: pour me faire comprendre (de moi-même et, secondairement, des autres). L'écriture est alors un dialogue avec soi.

Conclusion un peu moyenne, déjà trop dite sans doute, mais cette démonstration me semble inédite (je ne lis pas assez pour le vérifier).

lundi 8 juillet 2013

Je tiens pas mes promesses.

Il suffisait qu'il me vienne une idée et je laissais tomber mes résolutions: j'ai écrit une nouvelle cherrypesto (ou quelque chose d'approchant), celle-ci concernant un vieux mythe d'enfance un peu réarrangé sauce pâte, où j'ai pris la liberté de faire mourir un proche, et illustrée par notre bien-aimé Odilon Redon.

http://creepypastafromthecrypt.blogspot.fr/2013/07/la-petite-tete-noire.html

Et comme je suis bon prince et qu'on est entre nous, vous aurez un bonus: une photo de la chose, bricolée par mes soins. J'ai renoncé à la mettre là-bas parce qu'elle était vraiment trop risible (on ne m'a pas raté sur le forum).


Ce sont des cure-pipes agglomérés avec deux billes pour les yeux. C'est tellement enfantin que c'en est attendrissant (ou juste nul, c'est à vous de me le dire).
Quant à revenir à des posts plus conséquents ici... J'en ai bien un, mais tellement hypermaturé qu'il ne peut être que moyen; et je cherche encore un moyen de l'illustrer. Bientôt peut-être.



samedi 6 juillet 2013

Sous-titrage Lourds et Mésentandants (8)

Heureusement qu'il y a des silences tous comptes faits, c'est là que je m'exprime le mieux.


Signé moi-même sur un chat pendant une heure creuse.
C'est un peu bête de se citer soi-même, mais bon, je l'avais et la trouvais pas mal.

mercredi 3 juillet 2013

Les voyages d'un prince

C'est l'histoire du fils d'un puissant chef d'Etat qui ne se destinait absolument pas à devenir empereur comme son cher papa. Le pauvre ambitionnait de fuir au loin quelques temps pour s'écarter du devoir. Seulement, à la différence de nombreux héros de romans d'aventures fantaysistes sur qui il a tout plagié, ce prince-ci était un parfait crétin, et qui plus est un crétin savant. On le laissa partir, sans même qu'il le demande, et faire ce qu'il voulait (l'imbécile même). Du coup, peu audacieux, il raconta ses aventures, ses impressions à l'étranger, la rencontre de sa savante ignorance avec les choses. L'on vous invite à perdre votre temps avec lui...



Vous constaterez que l'"aventure" n'a pas encore vraiment commencé, mais il aura beaucoup de choses étranges à dire sur les curieux pays qu'il traversera ultérieurement.

Car c'est un nouveau blog que je vous propose, un blog à concept comme ceux de MM. Vergson et Déserteur, qui pourra faire office de feuilleton. J'ouvre à cet effet un nouveau groupement de liens qui comprend en outre CFTC - vu que depuis le temps je peux me prétendre "collaborateur régulier" de cette auguste institution.

J'ai quelques articles en réserve, mais attendez-vous toutefois à un léger ralentissement de l'activité du blog, tout le temps que je serai occupé à vous narrer les aventures du Prince. La chaleur est néfaste à mon système nerveux, et dans cet état il me sera difficile de mener de front trois activités webistiques en même temps.

dimanche 30 juin 2013

La Treizième (avec bonus)

C'est mon treizième post là-bas et comme par hasard je crois qu'il ne marche pas très bien. Remarquez, je n'ai pas attendu le nombre maudit pour me montrer médiocre.

http://creepypastafromthecrypt.blogspot.fr/2013/06/le-totem-des-scouts-de-saint-vincent.html


Pour me consoler, je joins quelque chose qu'ils n'auront pas là-bas: deux autres photos de la chose. C'est un peu flou mais ça permet de mieux en constater les proportions.


samedi 29 juin 2013

Le poing du guerrier dans la figure! - non, plus tard

introspection illustrée, n°5

J'ai déjà parlé de mes coups de colère intérieurs... Lorsqu'en marchant dans l'air épais et nocturne, croisant un exemple d'incivilité, je passe mon chemin la tête haute tout en m'imaginant lui lacérant les côtes de ma lame. J'en ai bel et bien honte, mais fidèle à mes principes je n'y vois qu'une idée fugace et sans conséquence. D'ailleurs, au prochain qui me donnera un spectacle agaçant, je sourirai dans ma moustache.
Mais il est d'autres faits pour me rassurer, là où je vois qu'en mon état larvaire je n'ai pas les capacités de me venger de sang-froid en toutes circonstances, ni jamais d'ailleurs. En rentrant du pub par exemple -oui du pub, mais une fois n'est pas coutume- j'en croise encore un qui m'irrite, je ne sais même plus pourquoi. Et comme de coutume, je me vois répandant le sang à la plus petite agression, en révélant des dents pointues comme j'exulte d'un large sourire en ouvrant les plèvres du gêneur.
Mais dans mon rêve il y a combat, et ce combat m'est inconfortable.
Car je fends l'air toujours avec aisance, mais quelque chose me gêne: je sors du pub, j'ai donc envie de pisser. Je ne peux pas me figurer m'agitant comme un possédé dans un état pareil. Alors pas maintenant félon, remettons ça...
Il se trouve toujours des choses, même triviales, pour me rappeler d'être cordial (et mutique).

Vous l'aurez compris: vive la paix et vive la Guinness!

vendredi 28 juin 2013

L'explorateur du connu

"Publicité", cela signifie invariablement une nouvelle collaboration à CFTC (invariablement jusqu'ici). Celle-ci, la douzième si je compte bien, est accompagnée d'une laborieuse vidéo d'exploration de ma part, d'une durée de 40 secondes.

http://creepypastafromthecrypt.blogspot.fr/2013/06/les-interstices.html

(J'ajoute avec fierté que je suis maintenant administrateur de cette institution du web; du site seulement, pas du forum -qui demande bien plus de travail et d'implication- mais ça en jette hein?)

mardi 18 juin 2013

Poésie de caniveau

Cette formule résume bien ce que certains pourraient en penser, mais c'est publié à présent et je ne peux plus me rétracter. Et somme toute, les gens ont trouvé ça beau, alors je peux m'en estimer fier.

http://creepypastafromthecrypt.blogspot.fr/2013/06/un-poete.html


Et une photo de cauchemar en prime.

dimanche 16 juin 2013

Deux proverbes

I- Rappelez-vous mes frères: un cygne n'est qu'un énorme canard.

II- Le maître est aussi fidèle à son chien que le chien est fidèle à son maître.

vendredi 7 juin 2013

Rang de loups

introspection illustrée, n°4.

En rang de loups, c'est ainsi que nous transitons: l'un trace, les autres suivent. Nous préférons le rang de loups, la souple, discrète et mutique file indienne, aux diverses compagnies parallèles qui sont le propre des amis flânant: elle file en anguille des rues, pestant contre les barrières que forment les hommes heureux en travers du trottoir. Farouches et déterminés tels des prédateurs, auveugle est pourtant le chef de file: mutique comme les autres, ne se retourne jamais pour constater qu'il les distance. Le groupe n'y est qu'une simple communauté de destination: un groupe de solitaires, en somme.

jeudi 6 juin 2013

Un gif maudit en plus, mis en scène par votre serviteur

Parution -c'est banale à présent- de ma collaboration n°10 à CFTC:

http://creepypastafromthecrypt.blogspot.fr/2013/06/sourir.html

Ceci signe le premier non-succès de ma part depuis six mois que je me produis là-bas. Disons que j'ai été quasi-ignoré jusqu'à ce que je dise que ce truc devait être publié très vite sous peine d'obsolescence gênante. Mais c'est déjà assez gênant en soi: c'est aussi la première fois que je produis un franc stéréotype. M'enfin, je tâcherai de corriger le tir avec la prochaine.

mardi 4 juin 2013

Mauvais voisin

Notre mauvais voisin a produit six mois durant le même rythme sur le même djembé. J'en déduis facilement qu'il n'est jamais parvenu à le jouer comme il l'entendait.
Depuis, il écoute de la musique: toujours la même. J'en déduis facilement qu'il a une persévérance de Sysiphe ainsi qu'un goût prononcé pour les nouvelles formes de torture.
Il aurait dû se munir de cette petite merveille. (image originale: djembefola.fr)

Nota beignet: l'idée n'est pas de moi à l'origine; mais je l'ai quand même concrétisée alors que personne ne pensait à le faire, ah mais.

mercredi 29 mai 2013

Série d'artefacts familiaux, n°2

Comme je vous le dis: je m'encroûte dans un moule qui voit partout le mal et l'occulte. Mais c'est un principe, je dois vous informer de ma neuvième collaboration à CFTC. Pas trop pavimenteuse, l'annonce, cette fois-ci; le lien se suffit à lui-même.

http://creepypastafromthecrypt.blogspot.fr/2013/05/entendu-dans-un-musee-de-province.html


J'ajoute quand même un de mes cauchemars personnels, pour faire joli.

mardi 28 mai 2013

Creuser les ondes

sur le tas.

Le temps me revient mais l'envie me manque. Je m'affale et laisse mon esprit guidé dans des moules; ceci en est présentement un. Des trouvailles parfois, mais que je ne destine plus guère qu'aux pages les plus noires: un moule encore, qui voit partout le mal et l'occulte.
Que dit-on? J'aurais trouvé ma voie sur le/la web? Pas de ça, j'ai assez d'ambition pour en arpenter plusieurs, et en même temps s'il vous plaît.
D'idées toutefois... Toujours enmoulées, encore qu'encore dans plusieurs, mais un seul pleinement exprimé. L'idée libre voire le dilettantisme n'existent plus guère chez moi, ou bien sont trop ponctuels pour prétendre exister. Avoir des idées n'est pas dans mes habitudes, et ça explique certaines publications d'une platitude extrême, ou improvisées sur le tas sans idée et sans l'intention d'en avoir. Si certaines un peu moins plates, proviendront d'expériences mûrement mûries qui s'exposent peu à peu à l'inéluctable épuisement - car j'étant assis ici à les écrire elles ne se renouvellent plus guère. Et rien dans ce problème n'est aussi simple que les musiques qui m'apaisent...

Mais ça reviendra, ça reviendra. Ce doivent être les nuages!
Nulle image dans ma banque qui puisse illustrer correctement mon état d'esprit. En lot de consolation, voyez comme elle est belle, la mousse, quand on prend la peine de la regarder à la loupe!

samedi 25 mai 2013

Blague de généticien

Pas réservée à eux mais il est de bon ton tout de même de posséder quelques bases (azotées oeuf corse).

dimanche 19 mai 2013

J'ai rêvé de piafs

Un groupe d'étourneaux, de colverts et de merles se content fleurette dans un jardin. Arrive un monstrueux pygargue, obèse, aussi gros qu'une vache. Il appelle une femelle étourneau à vérifier l'état de sa dentition, et elle s'approche pour examiner l'intérieur du bec crochu.
Puis, dans l'indifférence générale, il la happe et l'avale tout rond, patiemment et nonchalamment, comme ferait un boa. Elle ne résiste même pas.
Les yeux de verre du monstrueux rapace se tournent vers moi. Le plumage se délaye et on voit les coutures...

Ah, j'ai aussi rêvé de protéines cette nuit-là, mais assurément l'intérêt est moindre.

La Carcagne

source: nicoc.canalblog.com

samedi 18 mai 2013

Encore et toujours...

Oui, je me sens de plus en plus assimilé par l'esprit joueur et morbide des creepypâtes. De sorte que, cherchant à vous tenir au courant de mes collaborations - fidèle au principe de base, CFTC a cessé de mentionner les noms d'auteurs -, une note sur deux ou presque du présent blogue s'applique à vous donner les adresses de mes modestes contributions à ce genre paralittéraire. Bref, lien de ma collaboration n°8:
http://creepypastafromthecrypt.blogspot.fr/2013/05/jeu-nocturne-pour-campeurs-en-terre.html

Je pourrais me montrer bien plus productif sur les pages de mon cru, mais j'ignore encore si mon idée de super-blog annexe avec super-feuilleton vous a enthousiasmé. Ce silence veut dire non, je suppose. Tant pis. Je ne vous écoute plus.

mardi 14 mai 2013

Sciences abjectes (4)

ÉLÉMENTS DE GRAFFITOLOGIE (Ethnologie des communications murales)

un projet d'étude scientifique sans matériel, sans méthode et sans résultats.


A l'heure où l'on communique tant de missives et si peu d'utiles que c'en est à pleurer (pleurez-moi dessus, tiens), il est une forme de messagerie, anonyme et gratuite, dont j'ignore si elle tombe en désuétude ou si elle est destinée à survivre aussi longtemps que l'espèce humaine. Je pencherais, soit dit en passant, pour la seconde solution (bien que la première demeure probable).

Le graffiti, en effet, est un moyen de contestation aussi ancien que le mur et, à la différence de ce dernier, absolument inutile. Son principal domaine d'expression est les WC publics. D'un seul côté ou bien des deux? Je n'en ai pas la moindre idée, et je n'irai pas vérifier. De ce que je peux voir, c'est inanité sur obscénité, je ne m'attarderai donc pas. Je souhaiterais juste mentionner le fait que parmi une grande majorité de gribouillis sans intérêt, on peut parfois déterrer quelques trouvailles. Je rends hommage par exemple au découvreur de ce merveilleux mot-valise, immortalisé dans un carreau de faïence:
Je devais me rendre compte ensuite que le concept existait déjà. En revanche, j'ignore en quoi il consiste.

La majeure partie de l'intérêt de la graffitologie reste toutefois de s'essayer au dialogue avec l'inconnu, et mieux, d'en observer les réactions lorsqu'on écrit n'importe quoi sans en avoir l'air. Ça devient de la vraie socio-psychologie. Par exemple, des déviances mystiques obscures accompagnées de diverses formules mathématiques absconses pour faire plus vrai. Les maths c'est le mal, ais-je pu lire autrefois; son auteur avait là amplement raison, et je suis d'avis que ma fascination pour l'analyse et autres lois de probabilité n'est autre que malsaine. Cela ne fait qu'ajouter à mon charme soit dit en passant.


Procédé inverse: répondre mystérieusement aux mystérieux graffitis des autres. Les crucifix (en noir) sont un peu effacés, mais c'est encore celui qui a le mieux tenu. Pas de moi en fait.

Un exemple de provocation par moi, un peu aidé par une blatte, sur la galerie supérieure d'un certain  mur d'escalade abandonné. Cet essai n'a pas connu de réponse avant que la pluie l'efface, comme du reste tous ceux que j'ai tentés récemment...
Les réponses, il faut bien l'avouer, sont rares; mais celles qu'on peut obtenir valent le coup, ne serait-ce que pour la satisfaction de les avoir eues. J'ai souvenir d'une d'entre elles que ma sottise a amené à ne pas immortaliser, et, l'humidité des surfaces sauvages étant ce qu'elle est, le dialogue est aujourd'hui perdu. J'ai approximativement reconstitué de mémoire. Nous  (c'est-à-dire pas moi, ou si peu) engagions ainsi:
"Josh, Eve, le crâne de Thomas, la sorcière Heïci: mourez tous pour avoir provoqué notre colère."
Réponse, au marqueur bleu glacial:
"Nik ta mer Heïci   RDV mercredi 11h"

J'aimerais me dire qu'il a pris peur mais il s'est sans doute autant marré que nous. Au moins, le procédé a fonctionné; mais il n'a plus marché depuis. En somme, nous sommes là face à la frustration classique des scientists de tout poil, égales ou presque à celle des auteurs, qui est de devoir produire des dizaines et centaines et milliers d'essais pour obtenir quelque chose de concluant, comme en génétique formelle (chère et absconse génétique formelle).
Je perds espoir et me désole que ce permanent marker n'est pas aussi permanent qu'il veut bien le prétendre. D'où ultime attaque, peu à peu ternie et toujours sans réponse:
C'est pas pour autant que je m'arrêterai...
Ah, si vous aviez vous même tenté ce genre d'expérience sociopathétique, comme je serais heureux d'en recueillir les résultats! A bon entendeur et mal comprenant, salut.

dimanche 12 mai 2013

L'horreur à deux pas de chez vous

Belote et re-belote: ma septième collaboration à CFTC est parue. Une fois n'est pas coutume, tous les éléments de l'histoire sont absolument véridiques: je me suis juste contenté de les rassembler et de donner une interprétation. C'est comme ça, je l'espère, qu'on lance de vraies grosses légendes urbaines qui font peur... La gloire est proche!

http://creepypastafromthecrypt.blogspot.fr/2013/05/la-casemate.html


Je reprendrai sous peu le thème des graffitis d'une manière un peu plus frivole. Chers lecteurs, auteurs et surfeurs, salut.

dimanche 5 mai 2013

Prophétie d'inanité

exercice d'écriture (3).

L'effort cessera bien un jour, un jour sans doute sans lune, sans nuage et sans astre, et le poignet engourdi s'en retournera dans la tombe qu'il avait quittée à regrets bien des années jadis, cessant l'espoir, le sien et celui des modérants.

mercredi 1 mai 2013

Affaire de parapluie

Ma sixième collaboration à CFTC vient de paraître. Les connaisseurs de ce dont il y est question (suivez mon regard) crieront certainement au scandale, que c'est honteux de pervertir ainsi les mythes de l'enfance. J'en suis d'avance désolé, mais je sentais que si j'attendais trop longtemps avant d'en écrire une nouvelle, j'allais m'encroûter. Voire me transformer en bisounours.

Amis de l'horreur faite main, salut.

http://creepypastafromthecrypt.blogspot.fr/2013/05/le-chic-macabre.html

mardi 30 avril 2013

Prophétie du truc sur les rails

exercice d'écriture (2).

La voie luisant au sortir de la longue pluie, des parcelles immergées encore dissimulées sous l'eau brune, l'on verra l'éminent acharné allongé inconfortablement en travers, stoppant net toute tentative de reconquête, subjuguant les négociations. Le doux recul et doux statisme après, lui nous l'imposera.

dimanche 21 avril 2013

La réincarnation

fait trop vite.

J'ai eu visé ce en quoi nombre de gens comme vous et moi voulaient se réincarner, à supposer que c'était possible. La bête qui se retrouve le plus souvent est le loup, et ça ne choquera personne je suppose, surtout pas ceux qui se considèrent déjà en grands prédateurs; en dehors du loup, la plupart répondent avec humour (gênés, je suppose, d'oser autre chose).
Pourquoi toujours le loup? Parce que le loup est tout à la fois mignon et viril. Ça donne une bonne excuse aux vrais mecs; et surtout, ça peut contenter toutes les catégories possibles et imaginables, de tous âges, toutes confessions confondues et toutes catégories professionnelles itou, et même les filles, c'est dire.
En signe de protestation, j'ai pris la ferme décision de me réincarner en yucca. Au moins, je ne serai pas la proie de la majorité de mes congénères de la veille.

samedi 20 avril 2013

Prophétie du plathelminthe

exercice d'écriture (1).
(ça ne devait aller nulle part mais, malgré tous mes efforts, il se trouvera sûrement des psycho-occultistes pour comprendre quelque chose.)

Grand Plathelminthe que l'on verra, lumineux et sublime, s'effondrer sur l'horizon mourant; sonnera le tocsin, car le ver fabuleux reviendra alors parmi les hommes, épandant sa soif parmi eux. Et alors, marchant vite et bel, l'épancheront et l'épancheront encore dans un effort immense, tentant d'atteindre leurs limites alors même qu'ils les repoussent. Grand Plathelminthe, tapis roulant des astres.
Petit Plathelminthe (son cousin), par l'aimable-et-libre-de-droits Jan Vanek.

samedi 13 avril 2013

La Revue du Paranormal - LA THEORIE TINTIN

sujet traité de manière pastique.

Il me faut préciser que la présente théorie est issue d'une discussion à laquelle je n'ai fait que prendre part, je n'en suis donc pas l'unique auteur.

Moulinsart, "la maison d'édition de Tintin", est-elle donc devenue folle? Rappelez-vous qu'il y a peu encore, les gens de chez Moulinsart accusaient Casterman, éditeur d'Hergé quasiment depuis les origines, de s'accaparer son oeuvre. Ceci et tant d'autres accusations délirantes, qu'on ne peut assurément prendre au sérieux. N'empêche, quand on se penche un peu sur la question...

Hergé est mort avant d'avoir pu terminer son dernier album, Tintin et l'alph-art. Son ultime crayonné montrait Tintin, pris au piège par son pire ennemi (je ne sais plus lequel), sur le point de finir plastiné - ce qui en aurait fait un objet de collection du meilleur goût. Il y a peu de chances il est vrai, mais il reste probable qu'alors Hergé ambitionnait de tuer son personnage.

Que s'est-il passé? J'ai une théorie à ce sujet. Tintin, tout simplement, ne voulait pas mourir. Devenu aigri en vieillissant, le héros de notre enfance supportait de plus en plus mal de subir les situations intenables dans lesquelles le fourrait son papa à chaque aventure. Alors que le grand Hergé rédigeait sa dernière histoire, Tintin qui lisait par-dessus son épaule eut un frisson d'horreur. Hergé voulait sa mort, il voulait se débarrasser de cet infant encombrant.

Il tenta bien de résister. Il lutta, de toute la force de son âme de héros lisse et fier. Mais comme l'auteur demeurait imperturbable, il eut recours au pire des agissements. Cette fois-ci, ce fut la créature qui tua le créateur. J'ignore comment il s'y prit, mais je suis certain de ce que j'affirme.

Mais alors, qui était donc l'héritier légitime de cette oeuvre considérable? Tintin se savait bien loti. Mais on ne croyait pas en son existence: il n'était que simple fiction.
Alors Tintin créa Moulinsart avec quelques fidèles fanatiques, et en fut le véritable maître tout en demeurant caché. (La preuve, c'est que si vous demandez à celui qui prétendument dirige la maison: Mais qui commande, ici? il prendra un air étonné, marquera un court silence - un silence gêné! -, et il vous répondra: Mais... c'est moi! Vous le saviez bien, quand vous avez pris rendez-vous...)

Tintin met tout en oeuvre pour récupérer son dû et le contrôle sur son image. Et il va bientôt passer à l'offensive.
L'actuel directeur de Casterman ne le sait pas, mais ses jours sont comptés. Et les vôtres aussi.
L'os que Mi-Loup tient dans sa gueule appartient à Hergé (et il n'a pas l'intention de le lui rendre).
Image originale: coloriages-enfants.net.

vendredi 12 avril 2013

Les champignons sont parmi nous

Je signale encore à nouveau encore une colaboration de ma part à CFTC, où il est question de parasites très méchants: je l'ai intitulée Mycose. Je suis très flatté à son sujet car même notre bien-aimé saint patron Rob Nukem l'a commentée (et il ne commente pas souvent). Je me suis toutefois appliqué à revenir à un style miennement plus conventionnel (si vous voyez ce que je veux dire).

Bref, je dois avouer que je suis très présent là-bas et assez peu ici ces derniers temps. Mais n'ayez crainte, je veillerai à garder le contrôle et à faire en sorte que ces augustes colonnes demeurent ma principale production webistique (ça et, bientôt si vous le voulez, les aventures d'un certain Phylogéniste...).

dimanche 7 avril 2013

Sur une nébuleuse mésaventure

Collaboration n°4 avec Monsieur Nukem et les autres pour Creepypasta from the Crypt, basée d'assez loin sur une certaine rencontre nocturne (supposée, la rencontre). C'est si pleinement pastique que j'en ai presque honte, vous me direz vous-même si j'ai raison.

Ca s'appelle: "La Bête de sommeil", ça vient de sortir. Âmes critiques s'abstenir.

samedi 6 avril 2013

Sous-titrage Lourds et Mésentendants (7)

"la méthodologie аż frapper la balle de ρгosto
d
ο rycеrza, fajniejest.keed.pl niepгawidłowo jusqu'à ԁ
une

swοjego skulonegо gamme de lits. Spгężył jusqu'à uciеczki.
Ѕіlne ѕubtelne Suivant traction.

Tаkże facile à balancer la terre de chωili

ѕmoсzych."


C'est signé spam polonais traduit par Google. Très joli, mais toutefois avec une calligraphie capricieuse.

dimanche 31 mars 2013

Contre-sciences abjectes

sujet traité à la manière de première lecture.

J'ai conçu une vengeance terrible contre Paul Binocle, le défunt (me semble-t'il) sarcasmiste, à travers une splendide modélisation physique signée Paint comme lui-même sait si bien en faire. Je n'ai de cesse de me convaincre de l'inanité de ma colère, mais ma foi je ne suis pas peu fier de mon calembour, non plus de mon incroyable virtuosité avec cet excellent logiciel. Alors je vais tout de même vous présenter mes doléances illustrées, le sujet étant une vieille série d'articles dont la haute teneur se résumait en ces cinq mots cinglants:
LES SCIENTIFIQUES NE FICHENT RIEN.

Il y a plusieurs réponses très simples et très justes à ces insultes.
-Binocle, ferme-la et laisse bosser les grands!
Ou encore:
-Binocle, tu ne peux pas condamner les formes les plus purement érudites de la science sans condamner du même coup toute forme d'érudition, et comme tu es toi-même une sorte d'érudit, tu as intérêt à te désintégrer sur-le-champ, pas de jaloux.
Soyons sérieux: on accuse les scientifiques de paresse, parce qu'on exige d'eux qu'ils ne travaillent à rien d'autre qu'au bien-être des hommes. Celui qui dit ça ne fournit pas grand-chose de plus à la société que l'humble manoeuvre qui met au point la systématique des oligochètes, il aurait donc tout intérêt à s'écraser et à laisser le professionnel titiller ses vers de terre. C'est pure paresse que de s'asseoir et d'attendre qu'on invente un remède contre le sida; cela pourrait passer inaperçu et tout irait bien, croyez pas, moi aussi je suis paresseux, mais surtout, sourtout, ne JAMAIS accuser les autres de ce qu'on est soi-même, c'est vraiment la pire des impolitesses.

Mais bon bref, voici pour finir la chose qui résume la chose, et explique une partie de mes doutes quant à l'utilité de ce réquisitoire:



Je fais comme lui, il se reconnaîtra.

lundi 25 mars 2013

Encore une collaboration

Au risque de me montrer pressant voire oppressant, je signale la parution de ma troisième creepypâte qui se trouve en réalité être la deuxième. Le genre est quelque peu différent de la précédente (qui est en fait la suivante), peut-être j'en entendrai plus de bien. Peut-être même, j'en entendrai quelque chose. Bref, ça s'appelle le Portemanteau, c'est novateur dans le genre (il me semble), ça n'a pas enchanté tout le monde sur le forum mais j'espère enchanter  tout le monde sur la toile. Jetez-y un oeil, ça me fait plaisir...

dimanche 24 mars 2013

Nos commensaux

sujet traité à la manière du moins appliqué des chroniqueurs.

A bien y regarder, il n'y a à mon avis qu'une seule véritable sale bête dans le monde vivant, qui a bien de la peine à se rendre utile pour compenser: c'est le virus. Alors encore une fois, les divers Dr Morphal et al. qui écument le net trouveraient beaucoup à dire sur l'utilité du virus dans la recherche; mais regardez-le, ce salaud! Un virus, c'est à peine vivant. Il se résume à une pincée d'acides nucléiques et quelques misérables enzymes emballés dans une capside ingrate: comme un honnête organite qui aurait subitement décidé de se lancer dans le grand banditisme (idée à creuser par les personnes compétentes, si ce n'est déjà fait). Avec un aspect aussi patibulaire, il ne pouvait être rien d'autre qu'un véritable méchant: et ma foi, c'est exactement ça. Cette petite saleté fait pénétrer son contenu dans son innocente victime et se sert nonchalamment de son intérieur pour se reproduire, l'épuisant en synthèses et réplications; et bien sûr, il n'oublie jamais de tuer son hôte en partant, lui et ses fils perforant sauvagement sa membrane en le quittant. Le virus n'épargne personne, tout le vivant subit sa pression vengeresse.

Tout ceci pour dire qu'on confond allègrement ce type de redoutables bandits, genre parasites et parasitoïdes, avec de très estimables commensaux qui pourraient aisément prétendre au titre d'amis.
Le commensal, nous dit Robert, est notre voisin de table; littéralement, un copain: nous partageons notre pain avec lui. Au sens biologique, c'est un être qui profite de nous sans nous nuire, un genre de semi-parasite ou même de semi-symbiote.
Le premier, c'est le rat. Il est bien sûr vrai qu'il est peu heureux d'en croiser un la nuit au détour d'une ruelle sombre, surtout si l'on est un chihuahua ou autre bestiole ridicule et qu'on a un ratier parmi ses ancêtres. Mais qui ignorerait combien nous croulerions sous nos immondices si les rats n'en finissaient la majeure partie? Le plus important, donc, mais non le plus sympathique.
Le plus sympathique à mon sens, c'est bien évidemment le plus minuscule, le plus insignifiant et le plus inutile; je veux parler du lépisme, dont l'espèce la plus courante par chez nous est le poisson d'argent. Dans certain ouvrage racoleur que je ne nommerai pas, on démontre à grand renfort de prises de vue au MEB quel redoutable nuisible il est (l'usage abusif et ostentatoire du MEB, gadget hors de prix, est un indicateur très juste de la connerie et de la racolerie d'un propos). Ma foi non: cet animal charmant qui vit dans les coins humides du logis se nourrit presque exclusivement de papier, et n'existe sauf exception qu'en nombre réduit. Là où il se trouve, c'est à dire la plupart du temps sous l'évier ou dans les toilettes, il n'endommagera jamais que des vieux magazines ou du PQ. S'il s'en prend à vos originaux de Jésus ou de Confucius, dites-vous que vous l'aurez bien cherché: on ne cache pas de pareils ouvrages dans les toilettes.

Dévions un peu. Qu'est-ce qu'un commensal dans les sociétés humaines ? Un bon camarade. Il y a peu de gens sans qualités, et les qualités du commensal ne sont pas des moindres; ça vaut bien un petit mécénat, quelques épluchures et miettes de pain, un fond de bière dans sa pinte (mais guère plus), pour qu'il veuille bien nous éclairer de sa sagesse. On n'en finirait pas de faire l'éloge des solitaires et des inutiles, alors j'abrégerai: voyez quelle valeur ils ont! Il est de notoriété publique que les créants en sont presque tous. La sagesse se bâtit hors le tumulte de la cité, disons dans un monastère ou autre ermitage, de même que la science et l'art. Même celle qui concerne la cité elle-même...
J'ai carrément oublié de la signer, mais elle est bien de moi.

lundi 18 mars 2013

Nouvelles aventures horrifiques

Je signale, tant que c'est frais (donc pas encore pourri), que Son Altesse Sérénissime Rob Nukem vient de publier, parmi un très grand nombre d'autres histoires méritantes, la nouvelle "L'explorateur du Néant" écrite par votre serviteur.
Il s'agit de ma troisième incursion dans l'univers joyeux et coloré des Creepypâtes, ce qui veut dire que la seconde est toujours en attente. Mais ne nous fâchons pas, j'ai tout mon temps. L'éternité comme qui dirait...

Et comme d'habitude, réactions et menaces de mort sont attendues ici-même.

samedi 16 mars 2013

Entretiens avec le capitaine Kirk

sujet traité d'une manière industrielle.

Aujourd'hui, quelque chose de totalement débile.

Le célèbre capitaine Kirk a fini par descendre de son donjon malgré les mises en garde de Monseigneur Spock. Il est retourné à la vie civile, laissant derrière lui les trépidantes extrapolations spatiales, et dans le logis de sa tendre et chère épouse où il est depuis dérangé à longueur de temps par les journalistes. Moi, je ne vous le cache pas, j'ai aussi tenté d'aller parler en personne au légendaire vainqueur du cosmos, mais comme j'écrasais la palissade de son jardin pour le voir de plus près, il me tapa tellement fort sur le crâne que je dus engager des poursuites (qui évidemment n'aboutirent pas).
Alors, pour se faire pardonner, il a trouvé le moyen de se faire remplacer et, ma foi, c'est assez convaincant:

Ceux qui comprennent bien l'anglais saisiront peut-être des parcelles de vérités profondes dans l'entretien que je reproduis ici (où je joue opportunément le rôle du lieutenant). Moi, je persiste à croire qu'il ignore où il est, qu'il ne sait pas où cette épopée cosmique va le conduire, et qu'il me prend pour un idiot.


Ce premier extrait suffira à apporter des doutes quant à l'identité du remplaçant. Le sujet présente en effet une habileté surprenante à changer de sujet à chaque fois que, dans sa maladresse,il dit quelque chose d'étrange:

Lieutenant: I find you very human, what about MrSpock?
James T. Kirk: I am a human.
Lieutenant: Yes, but I mean, being human as a quality.
James T. Kirk: Lieutenant.. I would like to be a human.
Lieutenant: Aren't you?
James T. Kirk: " Aren't you?"? Am I?
Lieutenant: You just said you was.
James T. Kirk: If I hadn't delayed, it would have been killed.
Lieutenant: You just said you was!
James T. Kirk: Are you explaining Lieutenant? I haven't requested an explanation. Now, as I was about to say, Navigator, plot us a spiral course away from the cube.
Lieutenant: Spooky.
James T. Kirk: Yes, the Controller. The Controller. Who controls? I would like to meet, to see him.

 



Une question semble-t'il très embarrassante:


Lieutenant: Is space as huge as you thought?
James T. Kirk: I'm Captain Kirk. I'm Captain Kirk! I'm Captain Kirk! I'm Captain Kirk! Wilson!
Lieutenant: Calm down! I did not want to hurt you.

James T. Kirk: I am calm. You? Yes, I can see that. Miss Kalomi, you'll have to come back to the settlement and prepare to transport up to the ship.
Lieutenant: Can't you look at me when I'm speaking?
James T. Kirk: Yes I can see any information on the web.



Par un jeu subtil de questions vicieuses, je suis parvenu à le piéger:

Lieutenant: When will we go back to the earth?
James T. Kirk: In exactly four hours, twenty one minutes, Lieutenant.
Lieutenant: Great, I'm so hungry, I could eat an octorock!
James T. Kirk: Report to mess hall.
Lieutenant: Captain Kirk, Ganon and his minions have seized the island of Koridai!
James T. Kirk: I must assume that something's keeping them busy up there. The Klingon ship.
Lieutenant: Is Ganon a Klingon?
James T. Kirk: Yes, I.
Lieutenant: Are you human or klingon?!
James T. Kirk: I am a human.

Lieutenant: Prove it!
James T. Kirk: I've got to go.
Lieutenant: Coward! Coward! You're going nowhere!



J'en ai marre de cette vie. Des solutions glucidiques à inclusion de polymères à tous les repas, et ce Kirk qui radote de plus en plus:


Lieutenant: What's for dinner?
James T. Kirk: We can program our food synthesizer to make any dish.
Lieutenant: I haven't eaten a real lunch for years.
James T. Kirk: No, sir, listen to me. I.
Lieutenant: I WANT SALMON SANDWICH!!!
James T. Kirk: Is something wrong?
Lieutenant: I'M HUNGRY!
James T. Kirk: Report to mess hall.



Mon morceau préféré: le vieux Kirk me surprend par sa maîtrise des langues étrangères. Mais je continuerai à lui parler anglais, par politesse...


Lieutenant: Parlez-vous français?
James T. Kirk: We can speak any language through the Universal Translator.
Lieutenant: That's good, so I'm going to speak this very bad English no longer.
James T. Kirk: Hmm, are you serious?
Lieutenant: I am! That's not a problem, you have the universal translator!
James T. Kirk: I do. It's only the wind and the thunder.
Lieutenant: Comme vous dites.
James T. Kirk: Direction. Direction. It doesn't matter. The way we came.
Lieutenant: Mais utilisez-le, bon sang!
James T. Kirk: I don't know that language.
Lieutenant: Et le Universal translator, alors?
James T. Kirk: Is that Latin?
Lieutenant: Exactly.



Il a fini par comprendre que je représentais un danger pour lui. Je ne sais pas si j'arriverai à m'échapper.


James T. Kirk: Goodbye Lieutenant.. To prevent further conspiracy, you will be removed to separate cells. If there.s any resistance, you'll be given a sedative until you learn co-operation. Doctor Lester will be first. Follow Lieutenant. Ten minutes and it's all going to end at the OK Corral. Well, we're going to wait right here until well after five o'clock. We're not going to move from this spot.
Lieutenant: NOOOOOO!!!!!


Bon, j'en mets un dernier morceau, pour faire joli...

Lieutenant: I'm captain kirk!
James T. Kirk: Welcome aboard, kirk.
Lieutenant: And then who are you?
James T. Kirk: James Tiberius Kirk.
Lieutenant: Papa!


Tout ceci laisse penser que l'humour du futur sera élaboré en collaboration avec des robots: c'est le principe de la grenouille qui s'applique ici. Sur ce je vous laisse: j'ai une évasion à préparer.

On lui dit au revoir et merci.